J’adore l’odeur de la viande grillée. Je connais d’excellents éleveurs / bouchers sur le marché de la Croix-Rousse. Pourtant je suis végétarien depuis quelques temps, et sauf en de très rares occasions où il aurait été inconvenant de refuser, je n’ai pas mangé de mammifère ni d’oiseau depuis 12 mois.

Pourquoi me demande-t-on souvent ?

Sous l’influence d’un philosophe !

Mark Rowlands et son loup Brenin

Été 2014, kindle en main et vacances en famille, j’ai fait de drôles de lectures. Je suis tombé sur un article de Mark Rowlands, un philosophe gallois, dans le numéro d’été de Philosophie Magazine. Je ne me souviens plus de l’article lui-même, mais la photo de l’auteur m’a intrigué : il posait avec un loup domestiqué, son compagnon pendant près de 10 ans. N’ayant rien à me mettre sous la dent, j’ai acheté son autobiographie appelée “The Philosopher and the Wolf”.

J’ai dévoré ce bouquin en une nuit où je ne trouvais guère le sommeil. Le lendemain, je parcourais les rayons virtuels d’Amazon (oui c’est mal, je sais) à la recherche d’autres livres de Rowlands. Je suis tombé sur deux ouvrages de vulgarisation : The Philosopher at the end of the Universe et Everything I know, I learned from TV qui abordent les grands thèmes de la philosophie à travers les films de science-fiction des années 80 et 90 (Total Recall, Matrix, Star Wars, Alien, Minority Report, Terminator) et les séries télés respectivement (les Simpson, les Soprano, Seinfield, Sex and the City, Friends).

end of the universe learned from TV

Après ces deux lectures fort récréatives, j’ai enchaîné avec Animal Rights, all that matters, un court e-book qui résume les arguments philosophiques en faveur d’un meilleur traitement des animaux. Une des conclusions à la lecture de ce livre est qu’une alimentation éthique se doit d’être végétarienne ! En effet, manger de la viande revient à satisfaire un besoin non vital chez l’homme, au prix de la vie d’animaux, ce qui n’est pas dans leur meilleur intérêt, dirons-nous. Même si les animaux sont élevés dans d’excellentes conditions de vie, et tués sans douleur, ce qui est plutôt rare, au bout du compte il s’agit bien de mettre un terme à leur vie.

animal rights

Me voici donc pisco-végétarien. Je n’ai pour le moment pas étendu mon empathie jusqu’aux poissons ou aux crustacés. Ça viendra peut-être. Effets secondaires pas désagréables : je fais des économies non négligeables et j’ai perdu 5% de ma masse.