Si nous n’y prenons pas garde, nous faisons tous des erreurs de raisonnement. La plupart du temps, ces erreurs sont sans conséquence grave, mais lorsqu’il y a un enjeu, il est très important de réaliser les raccourcis que prend notre cerveau et de se montrer prudent avec ses certitudes.

Voici une petite liste des erreurs les plus communes, celles que nous commettons tous les jours.

Post hoc ergo propter hoc

Sous ce nom barbare se cache une erreur toute simple que nous faisons très souvent. Il s’agit de notre tendance à penser que si deux événements se suivent, le premier est la cause du second.

Quelques exemples :

  • J’ai pris un cachet d’Oscillococcinum tous les jours cet hiver et je n’ai pas eu la grippe. Donc c’est un médicament efficace.
  • J’ai prié pour que mon fils réussise son bac et il l’a eu avec mention !
  • Mon enfant a été diagnostiqué autiste quelques semaines après avoir été vacciné.

Biais de la représentativité

Cette erreur consiste à prendre notre expérience limitée d’un phénomène ou d’individus et d’en tirer des conclusions générales. C’est extrèmement classique des conversations de comptoir, mais même des personnes avec un très haut niveau culturel peuvent sombrer dans les généralisations sur un vaste pays comme les États-Unis en ayant passé une semaine de congés dans les beaux quartiers d’une ville de la côte.

Biais de la confirmation d’hypothèse

Nous cherchons inconsciemment en permanence à confirmer nos opinions, et à nous conforter dans nos choix. Le biais de la confirmation est notre tendance à donner plus de poids aux éléments qui confirment nos hypothèses favorites, et au contraire à minimiser ou tout simplement oublier les choses qui vont dans l’autre sens.

Par exemple, si vous vous pensez un très bon joueur de Poker, vous avez certainement une mémoire très vive des mains que vous avez gagnées, et au contraire vous allez sous-estimer le nombre de fois où vous avez perdu.

Illusion des séries

Nous avons une très grande capacité à détecter des régularités dans ce que nous observons. C’est extrèmement utile pour prendre des décisions très rapides. Cependant, cette extraordinaire vélocité nous aveugle parfois, et nous allons voir quelque chose que nous refuserons d’attribuer au hasard dans des phénomènes qui sont pourtant parfaitement aléatoires.

Effet de halo

L’effet de halo est l’influence qu’a notre première impression d’une chose, d’une marque, ou d’une personne, sur notre perception d’autres aspects. Par exemple, à intelligence égale entre deux individus, nous allons avoir tendance à juger plus intelligente la personne qui nous attire le plus physiquement. L’effet de halo est utilisé constamment dans les relations commerciales, où les apparences et les premières impressions sont cruciales pour la conclusion d’affaires, même dans des environnements a priori très rationnels et techniques.

Conclusion

Être sceptique, c’est savoir reconnaitre ces erreurs de raisonnement chez les autres, mais aussi en soi ! Comme disaient les G.I. Joe :

Knowing is half the battle

Donc entraînez-vous !